Catalina Denis : « Je suis devenue parisienne par amour ! »

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De la Colombie, le public ne connait finalement que Shakira et la cocaïne. Si la première est une belle plante, la seconde est un poison mortel qui, longtemps, a occulté l’attrait de ce pays sud-américain. « Mais c’est doucement en train de changer, le pays est déjà beaucoup plus sûr qu’auparavant. Il faut y aller pour découvrir sa beauté, ses paysages, et la bienveillance des gens. J’aimerai faire des films là-bas et raconter des histoires de Colombie ». Catalina Denis, jeune actrice née au pays des Cartels et installée à Paris depuis 10 ans,  n’a pas oublié sa terre natale même si sa carrière se déroule entre les Etats Unis et la France.

Jusque là, sa filmographie a plutôt mis en valeur son physique exceptionnel et un penchant certain pour les comédies : Taxi 4 et Go fast d’un coté, Le Mac et Coursier de l’autre. Mais Catalina, corps sain au dessous d’un esprit sain, s’est aussi frottée à des rôles psychologiquement plus étoffés dans Nuit Blanche et Tunnel, série diffusée sur Canal +. Avec Brick Mansions, remake de Banlieue 13 signé Camille Delamarre qui sort ces jours ci, elle retrouve les scènes d’action qu’elles affectionnent. « J’ai adoré les combats, je n’ai jamais été doublée » raconte la comédienne « J’aime bouger, il ne se passe pas un jour sans que je ne fasse du sport. Je suis quelqu’un de physique même si j’ai besoin aussi de me nourrir intellectuellement ! ». Dans Pep’s, sitcom diffusée sur TF1, la belle en profite d’ailleurs pour se moquer de son image de bomba sud-américaine. Catalina et son image, une longue histoire…

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 » J’ai eu pendant très longtemps une relation horrible avec mon corps ! En Colombie, les femmes ont un corps en forme de guitare ! Moi j’avais horreur de ma grande taille et je ne me trouvais absolument pas belle. Il n’y avait que mon cou qui me plaisait ! » raconte-t-elle. « Avec le temps ça s’est arrangé mais je ne me rends pas compte si je suis belle ou pas… Je déteste qu’on me dise que je suis sexy… L’autre jour, dans un cocktail, après avoir discuté avec quelqu’un, j’ai entendu cette personne glisser en douce à son voisin : « Ah mais elle est cultivée en fait ! » Voilà, ça m’arrive tous les jours et je trouve ça grave ! ».  La beauté, une malédiction ? Elle ouvre néanmoins certaines portes. Née à Bucaramanga de parents tous deux avocats, la petite Catalina rêve de devenir l’animatrice-baroudeuse qu’elle admire à la télé, sautant d’un pays à l’autre, à la découverte de nouveaux horizons et de nouvelles cultures. Puisque le voyage lui est si important, elle file à 15 ans sur Bogota, son bac en poche et des études de droit comme objectif. Mais, en coloc avec un mannequin gay, elle est vite orientée sur un casting télé et, à 16 ans, devient… animatrice télé ! Un grave accident de voiture (4 mois d’hôpital) stoppe toutefois sa carrière naissante. Sa mère l’inscrit néanmoins dans un concours de mannequins, alors qu’elle est encore clouée sur son lit de douleur. Quinze jours après sa sortie de la clinique, tenant à peine debout, elle remporte la compétition !« Le prix était une couverture de magazine, que j’ai faite, et une voiture, que je me suis empressée d’échanger contre de l’argent pour partir à Miami » se souvient la jeune femme « j’ai repris le mannequinat et je suis venu à Paris. Là, en attendant à la terrasse d’un café de passer un casting pour Dior, j’ai rencontré Alexandre Denis qui allait devenir mon mari. Et je me suis installée à Paris depuis 10 ans par amour ! ».

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A l’époque, la jeune femme se cherche une place à l’ombre de la Tour Eiffel. Elle arrête le mannequinat, reprend des études de droit, les stoppe, s’essaie à la communication, sans succès non plus. « En fait, oui, je voulais être actrice mais je le désirais tellement que je ne le disais pas pour que personne ne le sache si cela ne marchait pas pour moi » admet aujourd’hui Catalina. Jusqu’au jour où sa route croise celle de Luc Besson qu’elle ose aborder.  » Les gens vrais sont capables de reconnaitre les gens vrais, de dépasser la première image. Luc est le premier qui a vu au delà des apparences, qui a cru en moi et qui m’a dit d’écouter ma petite voix intérieure » raconte Catalina Denis. Elle part alors prendre des cours de comédie à New York puis à Los Angeles. A son retour, elle apparait dans Taxi 4 et devient une habituée des productions Besson…
Aujourd’hui, c’est l’Amérique qui la réclame. Elle est dans la série The Assets produite par ABC et a tourné le pilote de Baby Sitters, une série de Steven Spielberg toujours pour ABC. En France, elle rêve de tourner pour Olivier Marchal et Jacques Audiard. En attendant, cette folle de mode profite de Paris. « J’adore la mode. C’est une façon de m’exprimer qui fait partie intégrante de ma vie. Depuis l’âge de deux ans, je choisis moi même les vêtements que je porte ! »

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